Les MOOCs (massive open online courses), que l’on peut traduire par « cours en ligne massifs et ouverts », se sont incroyablement développés ces dernières années dans l’enseignement supérieur, notamment dans les pays anglo-saxons. Cela dit, on en sait bien peu à la fois sur les innovations pédagogiques qu’ils entraînent et sur leur efficacité en termes d’apprentissage. Cette recherche mène l’enquête sur ces deux questions, en analysant 24 cours en ligne, concernant différentes disciplines universitaires. Elle montre qu’en moyenne, les MOOCs modifient peu le schéma « traditionnel » : ils reposent souvent sur un enseignement vertical, de type dirigé ou magistral. Ils s’inspirent largement des conditions d’apprentissage d’une salle de classe, même s’ils n’excluent pas totalement la participation entre étudiants. De fait, ils requièrent une grande autonomie d’apprentissage de la part des participants et c’est là l’écueil… Le taux d’abandon est tel que certaines universités ont déjà suspendu leurs MOOCs.