Les mots du savoir en philosophie

Sciences

- La science, par sa démarche, semble directement tournée vers la production d'un savoir assuré : les connaissances scientifiques sont fondées sur des méthodes d'observation rigoureuses, soumises à confirmation et formulées dans des langages dépourvus d'ambiguïté. Tout l'effort des épistémologues a été de montrer que, indépendamment de ses applications techniques, la science atteignait un degré de vérité, ou du moins de fiabilité, supérieur à celui de tout autre mode de connaissance.

- Toutefois, l'évolution des idées a amené sociologues et historiens à mettre en cause la spécificité et l'autonomie de la méthode scientifique et parfois des connaissances qui en découlent. Ils ont souligné la dépendance qu'entretiennent pratiques, théories et résultats avec les idées du moment, les intérêts des chercheurs et l'autorité des acteurs de la science. L'idée qui se dégage de leurs travaux est que, contrairement à ce qu'affirme la tradition rationaliste, la valeur du savoir scientifique ne repose pas sur son adéquation au réel, mais sur l'accord, plus ou moins librement consenti, qui se dégage à son sujet à l'intérieur d'un groupe social, d'une société, voire d'une culture.

Vérité

La vérité entretient avec le savoir (et les savoirs) des rapports complexes. Il semble évident, a priori, qu'une connaissance fausse n'est pas un savoir et qu'elle ne mérite pas d'être transmise. Toutefois, comme il n'existe pas une, mais plusieurs manières de mesurer la valeur d'une connaissance, beaucoup de savoirs peuvent n'être ni vrais ni faux.

- La conception réaliste de la vérité repose sur la consistance logique des connaissances et sur leur adéquation au réel : c'est pourquoi la physique d'Aristote, qui donne une description fausse des forces de l'Univers, n'est pas enseignée dans les classes de science.