L’inventeur Thomas Edison aurait eu pour habitude de chercher conseil dans le sommeil pour parvenir à ses idées de génie. Un globe à la main, il s’allongeait alors jusqu’à s’assoupir. Réveillé aussitôt par le bruit du globe tombé à terre, il se mettait alors à noter tout ce qui lui était venu à l’esprit durant cette brève phase de sommeil. C’est de cette expérience que se sont inspirés des chercheurs de l’Institut du cerveau à Paris. Ils ont demandé à 103 volontaires de compléter des suites de 8 chiffres. Il fallait qu’il trouve la règle commune permettant de résoudre l’ensemble des énigmes. 16 d’entre eux la trouvèrent immédiatement. Aux autres, les chercheurs ont proposé une pause de 20 minutes, allongés sur un siège incliné, un objet à la main, comme T. Edison. Leurs activités oculaires, musculaires et cérébrales étaient enregistrées pendant ce temps. Certains restaient éveillés durant toute la pause, d’autres s’endormaient très brièvement, encore d’autres plus profondément. Ensuite, ils étaient à nouveau soumis aux problèmes mathématiques. Les participants ayant fait une microsieste d’au moins 30 secondes sont alors presque 3 fois plus nombreux à réussir l’épreuve (83 %) que ceux restés éveillés (30 %) et presque 6 fois plus que ceux qui s’étaient réellement endormis (14 %). Selon les chercheurs, l’état semi-lucide entre veille et sommeil juste au début de l’endormissement serait particulièrement propice à l’émergence d’idées nouvelles : durant cette phase, le cerveau peut vagabonder librement tout en conservant ses facultés logiques. Le réveil soudain permet de capter les idées surgies durant cette phase d’endormissement sans les laisser s’évaporer dans un sommeil profond…