Une ville face à la complexification des mobilités
Une tendance à la périurbanisation.
En près de vingt ans, la ville de Lisbonne a perdu près d'un tiers de ses habitants au profit des régions périphériques (Sintra, Lourès...). Pour l'essentiel, cette évolution est imputable à la hausse du prix de l'immobilier et à la croissance économique, qui poussent les habitants à s'installer dans les banlieues résidentielles. Elle s'explique aussi par une autre tendance observée dans les autres pays européens : à savoir la délocalisation des activités industrielles et de services.
D'intenses mouvements pendulaires.
700 000, c'est à peu près le nombre de personnes qui entrent chaque matin dans Lisbonne pour y travailler. L'importance de ces déplacements pendulaires domicile/travail entraîne, comme dans d'autres grandes villes, la saturation des parcs de stationnement. Si Lisbonne pâtit d'une tendance à la délocalisation des activités en périphérie, elle reste, avec près de la moitié des emplois, le principal pôle d'activités de la région.
Une offre inadaptée.
Comme dans d'autres métropoles, les différents services de transport collectifs lisbonnais sont éclatés. Les transports collectifs représentent à peine plus d'un tiers des déplacements effectués à Lisbonne (27 % pour l'ensemble de l'agglomération métropolitaine). S'y ajoute une absence de coordination entre les opérateurs, le gouvernement et les municipalités dans la gestion des problèmes de transport.