Marx et ses arrière-petits-enfants

Le congrès « Marx international », pour sa troisième édition, proposait une large palette d'ateliers disciplinaires et thématiques autour de la mondialisation du capital et ses effets.

Where is ?... Donde esta ?... Où est ?... Ce jeudi 27 septembre, on pouvait se croire dans le hall d'un aéroport, des voyageurs cherchant leurs portes d'embarquement. Pourtant, pas d'odeur de gasoil dans l'air, pas de bruit de réacteur... aucun avion à l'horizon. Et pour cause ! Nous n'étions pas à l'aéroport Charles-de-Gaulle mais dans le hall d'un bâtiment de l'université de Nanterre, à quelques encablures des tours de La Défense. En fait, les personnes égarées s'enquerraient de la localisation de la salle où allait se tenir leur atelier.

Il faut dire que l'offre était particulièrement abondante. Pour exemple, dans la même tranche horaire, étaient proposés pas moins de dix ateliers différents balayant les disciplines universitaires (philosophie, éducation, économie, histoire, sociologie, sciences politiques, droit, littérature) et des thématiques transversales (mouvement social ou écologie). Mais en quelle occasion des économistes, des psychanalystes, des philosophes... s'étaient-ils rassemblés à l'université de Nanterre ? Soit autant de chercheurs qui, en temps normal, ne se seraient pas croisés dans ces couloirs.

Post-, néo- et ex-marxistes

Ils étaient venus des quatre coins du globe (et spécialement d'Amérique latine et d'Asie) pour s'interroger sur l'actualité de la pensée marxiste ou la raviver. Pour sa troisième édition, les organisateurs du Congrès « Marx international » invitaient des marxistes, des post-, des néo- ou des ex-marxistes, voire même des non-marxistes, à penser la mondialisation déclinée sous les angles économique, politique et culturel. La mondialisation serait-elle responsable d'acculturation, de « système de domination des centres sur les périphéries », d'exploitation des hommes et des ressources, etc. ? Creuserait-elle les inégalités ? Les mouvements antimondialisation voudraient-ils « changer le monde » ?