La méditation de pleine conscience (ou « mindfulness ») suscite de plus en plus l’intérêt des scientifiques. Être pleinement conscient de l’instant présent, de ses sensations, pensées et émotions favorise en effet un état mental qui a des répercussions positives sur la santé (stress, dépression, douleur…). Le fonctionnement du cerveau serait également concerné et plusieurs équipes américaines viennent de le montrer. La première, à Miami, a développé un programme court (sept heures de méditation sur sept semaines) auprès d’étudiants dont les capacités de concentration se sont améliorées, à l’issue de l’expérience, par rapport à celle d’étudiants témoins. Selon une procédure expérimentale analogue, une seconde équipe en Californie a observé que cette meilleure concentration sur la tâche permettait également aux étudiants d’améliorer leurs capacités cognitives (au niveau de la mémoire de travail) et de raisonnement (épreuves de compréhension). Ces résultats constituent à l’évidence une piste prometteuse pour l’amélioration des apprentissages de tous les élèves.
Alexandra Morrison, Merissa Goolsarran, Scott Rogers et Amishi Jha, « Taming a wandering attention. Short-form mindfulness training in student cohorts », Frontiers Human Neurosciences, janvier 2014.
Michael Mrazek, Michael Franklin, Dawa Tarchin Phillips, Benjamin Baird et Jonathan Schooler, « Mindfulness training improves working memory capacity and GRE performance while reducing mind wandering », Psychological Science, vol. XXIV, n° 5, mai 2013.