Migrations, où en est-on ?

Les migrations internationales représentent une part minoritaire des déplacements de population dans le monde. Depuis les années 1970, elles progressent sensiblement mais restent moins importantes qu’au 19e siècle.

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CE QUE MIGRER VEUT DIRE

Venant du latin migratio signifiant « passage d’un lieu à un autre », la notion désigne les déplacements de personnes. Il faut distinguer les migrations internes (à l’intérieur d’un pays, 750 millions par an environ), bien supérieures aux migrations internationales, c’est-à-dire les déplacements d’un pays, d’où l’on émigre, à un autre, où l’on immigre (250 millions par an). Les migrations ne désignent pas seulement le passage des frontières, mais aussi le changement de résidence, qui peut être durable voire définitif. Dans ce cadre, l’Onu distingue deux types de migrants : à long terme (changement de résidence de plus d’un an) ; et à court terme (plus de trois mois mais moins d’un an).

Le droit à la mobilité, évoqué par Emmanuel Kant dans son Projet de paix perpétuelle (1795), a été inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) de 1948. Selon l’article 13, « toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État ». Mais si le droit de circuler est clairement formulé, tel n’est pas le cas du droit d’entrée, qui dépend du pouvoir régalien des États, seuls habilités à décider qui entre et s’établit sur son sol.


DES STATUTS JURIDIQUES VARIÉS

La notion de « migrant » s’est imposée dans le débat public, mais elle est vague et renvoie à des statuts juridiques variés :