De la mosaïque des peuples...
Touareg, Inuit, Bushmen, Dakota, Aborigènes d'Australie, Papous de Nouvelle-Guinée, Basques, Han, Corses, Tchétchènes... Peut-on décrire l'humanité comme une mosaïque de « peuples », d' « ethnies », de « cultures », formant des groupes homogènes où chacun possède son territoire, sa langue, ses traditions, voire son type morphologique spécifiques ?
La théorie des races a surtout prévalue au xixe et début du xxe siècles. Elle découpe les humains selon des types morphologiques (asiatiques, négroïdes, européens...) supposés corrélés des traits culturels. On découpait ensuite les grandes races en types et variétés distinctes. Cette approche a été abandonnée du fait de l'impossibilité de faire correspondre étroitement un type physique et une culture, et du fait surtout des implications idéologiques de cette approche.
Les cultures. Selon Franz Boas (1858-1942), le père de l'anthropologie culturelle, les populations humaines se distinguent d'abord par leurs culture et modes de vie. Qu'il s'agisse des indiens Kwakiutl ou des Bushmen, chaque culture forme un système homogène forgeant une personnalité spécifique. Les monographies d'anthropologues tendent à reconstruire l'unité d'une culture : sa cosmologie, ses rites, ses traditions, ses croyances, sa personnalité.