Selon un mythe tenace, le cerveau humain serait unique en son genre par sa complexité, sa taille, son organisation et son extraordinaire plasticité. Tout cela est largement exagéré. Si chaque espèce animale a développé des capacités cognitives qui lui sont propres, la plupart des composantes de base du cerveau sont communes à tous les animaux dotés d’un cerveau complexe. La transmission de l’influx nerveux suit les mêmes lois de la grenouille à l’être humain, la structure d’un neurone est similaire de la mouche au primate. La gamme des neuromédiateurs ne varie guère du poisson au mammifère.
Neurone de mouche
Le Bestiaire cérébral . Jean-Pierre Ternaux et François Clarac , CNRS, 2011, 368 p., 25 €.