Tristan et Iseut, Roméo et Juliette, la princesse de Clèves, Manon Lescaut et le chevalier des Grieux, Julien Sorel et Mathilde de La Mole, Carmen, Heathcliff et Cathy Earnshaw, Anna Karenine, Emma Bovary, Marguerite Gautier et Armand Duval, Odette de Crécy et Charles Swann…Le panthéon des belles-lettres françaises ne manque pas de récits où l’amour passionnel joue le rôle de moteur. Certes, leurs histoires sont pour la plupart dramatiques, voire cruelles, et, en général, finissent mal, mais ils ont pour excuse la passion amoureuse qui subjugue l’un ou l’autre des protagonistes, voire les deux, dont le destin tout tracé – la déchéance ou la mort – vient racheter les fautes, si faute il y eut. Parfois censurées ou conspuées en leur temps, ces romances cultes jouissent aujourd’hui de l’estime générale au nom, au moins, de deux qualités : celle d’être des chefs-d’œuvre d’écriture, et celle d’incarner l’espoir de tout individu moderne à vivre un grand amour. Faut-il s’en délecter sans modération ?