Expressionnisme abstrait
(depuis 1940, États-Unis)
Ce mouvement, attaché à l'abstraction en peinture, donne naissance à plusieurs courants qui se prolongent dans les décennies 1950 et 1960.
L' action painting (depuis 1951), centré sur la vivacité du geste et la rapidité d'exécution (Jackson Pollock, Willem de Kooning).
Le Color Field (depuis 1962), qui travaille des surfaces de couleurs simples (Mark Rothko, Barnett Newman).
Art informel
(1945-1960, France, Italie et Espagne)
Désigne un ensemble peu homogène de peintres, le plus souvent abstraits mais s'éloignant de la construction rigoureuse et expérimentant de nouvelles matières et de nouvelles surfaces. On y place des représentants de l'abstraction lyrique (Hans Hartung, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages), de la « nouvelle école de Paris » (Jean Bazaine, Alfred Manessier, Tal Coat) ou des inclassables comme Jean Dubuffet, Ernest Pignon, Nicolas de Staël. Antoni Tapiès (Espagne) et Alberto Burri (Italie) expérimentent des matériaux et des procédés nouveaux (planches, tôles, graffitis).
Art cinétique
(depuis 1960, international)
Art « du mouvement », héritier du Bauhaus et des travaux d'Alexandre Calder. Réalise des structures mobiles, des machines, des jeux de lumière et d'optique, souvent en relief, avec François Morellet, Nicolas Schöffer, Pol Bury, Takis...
Op'art
(depuis 1965, États-Unis)
Proche de l'art cinétique, l'Op'art se spécialise dans le rendu du mouvement et du relief par de purs effets d'optique obtenus sur des surfaces planes ou des semi-reliefs, avec Victor Vasarely, Jesús-Rafael Soto, Bridget Riley, Yaacov Agam...
Fluxus
(1961-1964, international)
Mouvement polymorphe et provocateur d'inspiration dadaïste, Fluxus a été fondé par Georges Maciunas à New York, et s'exprima pour la première fois en Allemagne en 1962, lors d'un concert de « non-musique ». Son intention était de promouvoir « la réalité du non-art ». Fluxus rassemblait des compositeurs (John Cage, La Monte Young), des chorégraphes (Merce Cunningham, Trisha Brown), des plasticiens (Ben, Daniel Spoerri, Nam June Paik), des musiciens, des cinéastes et des comédiens (dont Alan Kaprow, inventeur du happening). Fluxus a été le creuset de bon nombre de pratiques nouvelles dans l'art contemporain : performances, actions, body art, installations, art vidéo...
Pop'art
(depuis 1955, Angleterre et États-Unis)
En partie inspiré par le néodadaïsme de Jasper Johns et Robert Rauschenberg, le pop'art prend sa forme standard vers 1965 à New York, avec Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Claes Oldenburg et d'autres. Il s'agit de rapprocher l'art de la culture populaire, en utilisant des motifs et des procédés mécaniques de reproduction et de détournement d'images industrielles. Les critiques s'interrogent encore sur le sens de cette démarche : dérision ou dissolution dans la culture de masse ? L'esthétique « pop » a eu une influence en France après 1970, mais en général dans un but de critique sociale ou politique (Bernard Rancillac).