À l’origine, une tradition avant tout orale
Il existe une longue tradition orale de fables et de contes que l’on attribue aujourd’hui à la littérature pour enfants. Toutefois, à l’exception de quelques ouvrages d’apprentissage (abécédaires, catéchisme, civilités…), pendant des siècles, les ouvrages destinés aux enfants n’ont tout simplement pas existé. Les petits qui savaient lire utilisaient des livres initialement conçus pour un public adulte. C’est le cas par exemple de Robinson Crusoé (1659) de Daniel Defoe, ou des Voyages de Gulliver (1721) de Jonathan Swift, passés plus tard au répertoire de l’enfance.
Au Moyen âge, des lectures religieuses
Au Moyen Âge, où la société est organisée autour de la religion, les premières lectures interviennent dans le cadre de l’instruction religieuse. Les enfants apprennent à déchiffrer dans les livres d’heures de leurs mères, des recueils de prières illustrés. Une pratique réservée à la noblesse.
À la Renaissance, le retour de la fable
Durant la Renaissance, les fables antiques d’Ésope connaissent un regain de popularité ; elles sont enluminées pour le fils du dirigeant italien Laurent de Médicis dit « Le Magnifique ». Elles seront reprises notamment par la suite par Jean de La Fontaine dans ses fables (1668-1694). Ces dernières visent à la fois à « plaire et instruire » ; une double visée qui continue de guider la littérature jeunesse.