Postmodernité

Pop concept ? Soap opera ?

Surfer sur le Net, zapper entre les différentes chaînes de son téléviseur, consommer dans les Disneylands et autres parcs à thèmes, partir pour des destinations exotiques à la recherche de peuples traditionnels dans des aéroports à l'architecture futuriste... seraient autant de manifestations d'une « postmodernité » ambiante qui marquerait l'avènement de changements culturels profonds, engagés dans les sociétés occidentales depuis les trente dernières années du xxe siècle.

Dans le désordre, les études culturelles (cultural and gender studies), les sociétés de la communication, du Web et autres NTIC, le global et le local, l'environnement, l'écologie ou de nouveaux mouvements sociaux dominent dans les thèmes des écrits postmodernes... N'y cherchez pas en revanche de chapitre sur le travail, les valeurs ou des institutions comme l'Etat... Car le courant postmoderne, très développé sur le continent nord-américain (bien qu'il trouve ses racines sur notre vieux continent), conçoit le monde social comme un enchevêtrement de flux, un monde où les notions de fluidité et de flexibilité viennent remplacer celles d'unité et d'uniformité. La pensée postmoderne, comparée à un pop concept ou un soap opera par le sociologue canadien David Lyon, se veut selon lui le reflet de l'hétérogénéité des cultures, des ethnies, des identités, d'un monde où les pratiques de consommation et les styles de vie sont plus significatifs que les carrières professionnelles ou le problème du salut.