Une « dictature verte » permettrait-elle de mettre en œuvre une véritable transition écologique ? Ce n’est pas l’avis de l’essayiste Antoine Buéno. Sans adhésion de la population, un tel régime serait impuissant à réaliser la transition. Mieux vaut se tourner vers la démocratie. Mais cette dernière souffre d’un autre défaut et peine à mettre en place les réformes nécessaires. Que ce soit au niveau individuel, entrepreneurial ou étatique, personne n’a en effet d’intérêt immédiat à réduire son utilisation d’énergies fossiles, même si presque tout le monde reconnaît qu’il le faudrait. Selon Antoine Buéno, le blocage est le fait des représentants politiques. Aussi préconise-t-il d’introduire plus de démocratie directe, incarnée, par exemple, par la Convention citoyenne pour le climat. Une fois tirés au sort, des citoyens ont montré qu’ils étaient capables de proposer des mesures qui vont dans le bon sens. Reste à les soumettre à un référendum à choix multiples.