Les conduites addictives « sans substance » – c’est-à-dire sans drogue ou alcool – interrogent particulièrement les cliniciens et le grand public, car elles posent la question de la délimitation entre le normal et le pathologique.
Bien que l’on trouve des descriptions de comportement sexuel excessif en médecine et psychiatrie depuis le 16e siècle, c’est seulement au milieu des années 1970 à Boston que le concept d’« addiction sexuelle » a été introduit pour la première fois par un membre des Alcooliques anonymes. Il a depuis fait l’objet de publications scientifiques pour tenter de définir et de quantifier ce phénomène. On estime qu’environ 5 % de la population souffrirait d’addiction sexuelle avec une nette prévalence d’hommes.