Dernier samedi du mois de septembre, dans un café solidaire d’une ville de taille moyenne. Un groupe d’une dizaine de bricoleurs s’apprête à débuter la séance mensuelle du Repair Café. Ils ont de 20 à 70 ans, équipés de leur trousse à outils. Du café et des gâteaux confectionnés par les bénévoles, il n’en faut pas plus pour créer de la convivialité. N’importe qui peut venir muni de son radio-réveil ou de son fer à repasser endommagé, à partir du moment où l’appareil tient dans la main. Présents dans toute la France, les Repair Café retapent les objets cassés dont les professionnels refusent de s’occuper.
« Ma plus belle réparation, c’est l’aspirateur d’un jeune étudiant dans la précarité, explique Damien, bénévole. Cet étudiant n’avait pas les moyens de se racheter un aspirateur neuf. J’ai trouvé la panne et j’ai réparé. » Damien ajoute : « J’ai toujours eu l’âme d’un bricoleur. Avant de rejoindre le Repair Café, je récupérais des objets laissés aux encombrants. Je les retapais pour mon plaisir personnel. Et puis, un jour, une amie m’a informé qu’un Repair Café se montait, je suis allé voir et ça m’a plu. J’ai voulu m’y impliquer pour transmettre mon savoir-faire et aussi pour apprendre à bricoler d’autres objets que ceux que je réparais déjà. »
Réparer plutôt que jeter, aider plutôt que consommer, échanger, transmettre les connaissances du bricolage plutôt que s’en remettre à d’autres, voilà l’esprit. L’action des Repair Café aurait permis d’éviter 350 000 kg de déchets en 2018, peut-on lire sur le site Internet de l’association.