Rêver par temps de pandémie

Dans quelle mesure la pandémie de covid-19 s’infiltre-t-elle dans nos nuits ? Des travaux livrent de premiers éléments de réponse.

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« J’ai rêvé que j’étais positif au coronavirus, suis-je immunisé ? » Né du crayon du dessinateur de presse Denis Pessin et diffusé sur le média Slate en février dernier, le gag peut faire sourire. Il n’en soulève pas moins une question : comment l’épidémie de covid-19 affecte-t-elle nos rêves ? À l’instar d’autres crises – attentats, guerres, totalitarismes… –, la pandémie s’est invitée dans notre vie onirique. Une étude menée auprès d’une centaine de soignants de Wuhan, épicentre de l’épidémie en Chine, a ainsi montré que 45 % d’entre eux avaient des cauchemars depuis la survenue de la crise 1. Mais l’impact est aussi visible dans la population générale : d’après une étude finno-américaine, pour laquelle plus de 800 personnes ont rapporté leurs rêves durant une semaine au printemps 2020, 26 % déclaraient faire davantage de mauvais rêves qu’auparavant 2.