Salaire, plaisir, reconnaissance

Gagner sa vie, s'épanouir personnellement ou être reconnu socialement: telles sont les trois motivations de l'individu au travail.

On ne travaille pas toujours que pour l'argent. On travaille aussi pour son épanouissement personnel ou encore pour être reconnu socialement. Dit autrement, le travail permet de satisfaire les besoins d'au moins trois dimensions de l'individu : l'Homo faber qui renvoie à l'épanouissement dans l'acte de travail lui-même avec l'idée de «se faire en faisant» ; l'Homo oeconomicus qui lie la satisfaction du travail à la rétribution en fonction de l'état du marché, enfin l'Homo sociologicus qui fait de la reconnaissance par les autres du travail effectué un facteur essentiel de motivation.

Si ces trois dimensions sont aussi essentielles les unes que les autres, les enquêtes réalisées auprès des salariés montrent qu'elles ont été inégalement valorisées par l'évolution récente des conditions de travail.

- L'Homo faber.

Des trois dimensions, c'est celle qui a été le plus valorisée par les transformations de l'organisation du travail dans le sens d'une plus grande autonomie des salariés. A cet égard, la plupart des salariés sont aujourd'hui dans une meilleure situation. Or, lorsque grandit la liberté d'initiative dans le travail, grandit également la chance du salarié de se reconnaître dans l'acte de production, de trouver un plaisir personnel à mettre ses compétences au service d'une oeuvre individuelle ou collective. En étant plus autonome, son travail lui appartient davantage.