Le sport a ses épopées, ses héros, sa dramaturgie. En d'autres termes, tout une symbolique se déploierait autour de la pratique professionnelle. Selon le sociologue Christian Pociello (Les Cultures sportives, Puf, 1995), on peut distinguer trois niveaux symboliques.
Le premier serait celui de la symbolisation des images : on montre des personnes performantes, qui manifestent un goût prononcé pour l'aventure, qui s'entraident pour gagner. Bref, des personnes héroïques qui, comme Hercule réalisant ses douze travaux, doivent surmonter différentes épreuves : le Tour de France pour les cyclistes, le Tournoi des six nations pour les rugbymen, diverses coupes pour les footballeurs ou les tennismen, etc. Les médias jouent un rôle crucial dans la retransmission et la retranscription de ces épopées des temps modernes. Le langage est savamment choisi pour respecter les catégories socioculturelles des spectateurs.