Traitements biologiques : où en est-on ?

Actuellement, on ne guérit pas de la maladie d’Alzheimer. La dégénérescence du cerveau est irréversible, et s’étend en moyenne sur une douzaine d’années. Il est cependant possible de la freiner, pourvu que la prise en charge commence le plus tôt possible… Malheureusement, le diagnostic précoce est très difficile.

 

Certains médicaments visent à modifier les taux de neurotransmetteurs comme l’acétylcholine (essentiel pour la mémorisation, et déficitaire chez les patients) et le glutamate (au contraire trop présent, et intoxiquant les neurones). Un autre en cours d’évaluation s’attaque à la protéine tau, dont l’accumulation est associée à la dégénérescence neurofibrillaire (conduisant à la mort neuronale). Enfin, la protéine bêta-amyloïde à l’origine des plaques séniles (entre les neurones) est la cible d’un vaccin, pas encore concluant et pouvant provoquer par ailleurs de graves effets secondaires. Du reste, ce vaccin n’est pas destiné à prémunir contre la maladie, mais à empêcher la prolifération des plaques séniles chez les personnes déjà atteintes.

Ces traitements ont une efficacité limitée. Ils ne sauraient soigner la totalité des symptômes de la maladie, biologiques ou non. La posologie doit être soigneusement adaptée à chaque malade, et n’empêche pas une prise en charge psychologique du patient et de son entourage.