Un autre monde Joseph E. Stiglitz

Un autre monde Joseph E. Stiglitz

« Si la mondialisation a aidé certains pays (…), peut-être la mondialisation est-elle en train de créer des pays riches au peuple pauvre. » Ce constat n’est pas le fait d’un altermondialiste mais du prix Nobel d’économie 2001, Joseph Stiglitz. Cela ne saurait surprendre : l’économiste avait formulé depuis plusieurs années déjà une critique sans concession des orientations des institutions internationales, du FMI à l’OMC, acquises jusqu’au début des années 2000 aux thèses néolibérales et qui faisaient du marché le ressort unique du développement. J Stiglitz sait de quoi il parle, il a été pendant plusieurs années l’économiste en chef de la Banque mondiale. Pour lui, les seuls pays à avoir tiré leur épingle du jeu de la mondialisation sont ceux qui, comme la Chine ou l’Inde, n’ont jamais accepté le « consensus de Washington », ce cocktail de libéralisation, de privatisations et d’austérité monétaire dont l’acceptation conditionne encore l’aide aux pays en développement.