Le monde n’a jamais été aussi pacifique, non-violent et désarmé.
Voilà la surprenante théorie défendue par Steven Pinker, dans son livre La Part d’ange en nous qui se présente comme une vaste « histoire de la violence et de son déclin ». Car le déclin de la violence se révèle aussi contre-intuitif qu’incontestable.
Un monde plus paisible ? Comment peut-on affirmer cela alors qu’en Syrie et Irak, les villes de Mossoul et Raqqa ont été ravagées ces dernières années ? Que le Yémen est à feu et à sang ? Que l’Europe vit avec la crainte des attentats, qu’aux États-Unis, il ne se passe pas une semaine sans qu’on annonce un massacre à l’arme automatique ?
Certes, la violence armée est toujours présente, mais elle reste très localisée dans certaines zones de la planète. Globalement, les tendances de fond sont convergentes. Que l’on mesure en décennies, en siècles ou en millénaires, le constat est indiscutable : nous vivons une époque de paix comme jamais l’humanité n’en a connu.