Voir, c'est reconnaitre

Reconnaître quelqu’un, un visage familier, n’est pas aussi passif qu’on pourrait le croire. Le cerveau ne se contente pas d’engranger des données sensorielles et de les traiter. Il a aussi tendance à « projeter », pour ainsi dire, des schémas préenregistrés sur ce qu’il perçoit, et c’est cette superposition qui permet l’identification. Une récente étude neuroscientifique va plus loin : lorsque, pour une raison quelconque, cette personne est difficile à reconnaître, nous pourrions aller jusqu’à « tordre » la réalité pour que celle-ci colle à nos représentations mentales.