© Anita Conti / Fonds Anita Conti / Agence VU Anita Conti, autoportrait, entre 1941 et 1945.
Née dans une famille aisée, Anita Conti vit une jeunesse épanouissante. Elle grandit avec l’amour des livres et du voyage. Son père, médecin hygiéniste, lui donne le goût du sport et du plein air. La famille se rend fréquemment en Bretagne – région qui gardera une place particulière dans le cœur d’Anita. Elle réalise très jeune ses premières croisières et se passionne pour l’observation des poissons.
Jeune adulte, elle exerce le métier de relieuse d’art pour lequel elle se révèle extrêmement douée. Son travail est remarqué à tel point que sa carrière semble assurée. Mais la mer ne la quitte pas. En parallèle, elle publie des articles dans plusieurs périodiques de premier plan, raconte des expéditions, parle des animaux marins. Un de ses textes alerte le public quant aux conditions d’hygiène dans les parcs d’ostréiculture. Il attire l’attention d’Édouard Le Danois, directeur de l’Office scientifique et technique des pêches maritimes (devenu depuis l’Ifremer). Ce dernier propose à Anita ce qu’elle a toujours attendu : une place à bord d’une expédition océanographique.