Autorité

En voie de disparition ?

« Il n'y a plus d'autorité ! » , entend-on se désoler régulièrement certains de nos édiles politiques. Mais que s'est-il donc passé avec la sacro-sainte autorité qui, jusqu'aux dernières décennies du xxe siècle, semblait être au fondement de l'organisation sociale ?

C'est en effet à travers les institutions comme les Eglises, le pouvoir politique ou encore le travail, l'école, la famille, que s'est longtemps exercée l'autorité, instaurant les hiérarchies entre les individus, les uns étant censés obéir à ceux qui la détenaient.

Le sociologue Max Weber avait d'ailleurs, au début du siècle dernier, dressé une typologie des différentes formes d'autorité. La forme « traditionnelle » émanait du respect des coutumes et des traditions : c'est sur elle qu'a longtemps reposé le pouvoir de l'Eglise ou de la monarchie. La forme « charismatique » s'appuyait sur l'ascendant qu'une personne peut détenir sur des individus, incarnée par exemple par le pouvoir de certains dictateurs sur les masses. La troisième forme selon M. Weber représentait la seule légitime dans les sociétés démocratiques modernes : l'autorité « légale-rationnelle » reposant sur les lois et la bureaucratie qui se charge de les faire appliquer.