Comment soigner les troubles de l'attention ?

Les médicaments psychostimulants sont les plus anciennement prescrits, mais d’autres méthodes cognitives et comportementales peuvent compléter ce traitement.

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◊ Repères :
Les principaux troubles de l'attention

Le plus connu est le trouble déficit de l’attention/hyperactivité.
Syndrome développemental touchant environ 3 à 5 % des enfants d’âge scolaire, avec une prédominance masculine. Il est défini par des troubles attentionnels de degrés divers. Le patient paraît dans sa bulle, oublie beaucoup, fait des fautes d’étourderie, a des difficultés pour organiser ses tâches et planifier ses activités.

Le TDA/H se caractérise aussi par une impulsivité : le patient répond vite, voire trop vite aux sollicitations. On lui reproche de « bâcler » son travail et il paraît mal élevé car il prend la parole sans qu’on l’y invite et interrompt son entourage.

Ce trouble se caractérise aussi par une hyperactivité motrice : le patient « bouge tout le temps » ; il paraît « monté sur un ressort » ; il « parle trop » ; il « tripote toujours quelque chose ». L’hyperactivité motrice n’est pas constante et il existe des formes à inattention prédominante.

Enfin, le patient TDA/H souffre souvent d’une labilité émotionnelle et de fluctuations du rendement. Les enfants atteints sont en souffrance et se font beaucoup réprimander. Ils sont souvent rejetés par leurs pairs et sont exposés à l’échec scolaire, d’autant qu’ils souffrent souvent de troubles d’apprentissage associés (dyslexie…). Le trouble peut être repéré dès l’école maternelle. Il se poursuit à l’adolescence, voire à l’âge adulte, avec une expression qui devient essentiellement attentionnelle (TDA) et moins hyperactive.

D’autres troubles de l’attention existent chez l’enfant ou l’adolescent.
On peut observer des difficultés attentionnelles sans pathologie telles que la rêverie, le manque de motivation, la précocité… Plus globalement, toutes les pathologies psychiatriques peuvent s’accompagner de troubles de l’attention. C’est alors le traitement de la pathologie en question qui peut améliorer les capacités d’attention. Des troubles de l’attention peuvent apparaître dans les cas suivants.

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  • Dépression. Le patient est envahi par ses pensées morbides, sa culpabilité, son désespoir, son envie de mourir.
  • États d’excitation maniaque ou hypomaniaque, où la distractibilité est majeure et s’accompagne d’une fuite des idées, de logorrhée, d’insomnie.
  • États schizophréniques où l’état psychique est désorganisé par des idées délirantes, des hallucinations, des incohérences.
  • Tous les troubles anxieux où l’attention est parasitée par des préoccupations ou des ruminations anxieuses (peur d’échouer, peur d’être ridicule, peur d’être séparé de ses parents, peur du regard des autres…).
  • Des maladies neurologiques variées, y compris les épilepsies. Les traumatismes cérébraux impactent le fonctionnement cognitif et par là même les capacités attentionnelles.
  • Tous les troubles de l’alternance veille/sommeil qu’il s’agisse des différentes formes d’insomnie ou des états d’hypersomnolence (dont la narcolepsie).

À noter également, les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) souffrent souvent de troubles attentionnels. On les assimile actuellement à ceux des TDA/H. Les médecins posent alors un double diagnostic : TDA/H + TSA. Les traitements tiennent compte des deux aspects.