D'où viendra la prochaine crise financière ?

Depuis la crise financière de 2008, des dispositifs de régulation ont été mis en place pour éviter un nouveau Krach financier mondial. Mais seront-ils vraiment suffisants ?

La crise financière enclenchée en 2007-2008 avait ouvert une fenêtre d’opportunité pour une profonde réforme du système financier car, comme le disait Jean Monnet, « les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise ». Et, de fait, quelques réformes ont eu lieu pour relever les digues autour du secteur bancaire et financier, l’assainir et en prévenir l’instabilité.

En Europe, les principales mesures concernent la solidité des banques, la réorganisation de leur surveillance et leur résolution en cas de défaillance. Aux États-Unis, la loi Dodd-Frank a été adoptée en réponse à la crise. Elle vise également à mieux contrôler les secteurs bancaires et financiers.

Ses réformes vont dans le bon sens mais elles n’ont pas été menées assez loin alors même qu’aux États-Unis comme en Europe leur temps semble déjà révolu.

Les stress tests

Les banques sont-elles plus solides qu’avant la crise ? Le comité de Bâle qui réunit les superviseurs bancaires du monde entier a, en 2010, fait signer un accord permettant de renforcer les fonds propres des banques (c’est-à-dire augmenter leur capital et réserves proportionnellement aux risques de leurs actifs, pour être en mesure de faire face à des pertes éventuelles). Par la suite, les banques centrales (Fed, BCE, Banque d’Angleterre), ont procédé à des exercices de stress tests (qui simulent des scénarios de dégradation de l’environnement économique pour observer la capacité des banques à y faire face). Ces tests, pratiqués régulièrement depuis la crise, semblent donner des résultats rassurants. Cependant, en dépit de cette communication des banques centrales, des zones de fragilités résiduelles persistent.