« Un matin lumineux quand mon travail sera fini, je volerai vers ma maison, volerai vers ma maison à Sion… » Ces paroles de Bob Marley, extraites de Rastaman Chant (1972), exaltent le « retour en Afrique », un mythe qui structure le rastafarisme. De ce dernier, on retient surtout le folklore, la musique reggae, la consommation de ganja (marijuana) et le port des dreadlocks, ces cheveux naturellement emmêlés symbolisant entre autres le refus du conformisme. Mais il s’agit avant tout d’un mouvement religieux et philosophique, qui s’inscrit dans les traditions politico-messianiques des esclaves dont les ancêtres furent déportés du continent noir vers les Amériques. Très tôt, ces exilés noirs sublimèrent l’Afrique. De génération en génération se construisirent des mythes.
De Babylone à Sion, une odyssée rasta
Exodus ! L’histoire du retour des Rastafariens en Éthiopie. Giulia Bonacci, Scali, 2008, 766 p., 32 €