Enheduanna, la plus ancienne écrivaine (23e siècle av. J.C.)
Fille du roi Sargon d’Akkad, Enheduanna est la plus ancienne écrivaine connue de Mésopotamie. Elle aurait vécu au 23e siècle avant J.C. Prénommée « noble ornement du dieu Ciel », la princesse devient une grande prêtresse avant qu’on lui attribue une œuvre littéraire prolixe : un mythe, des poèmes et des hymnes religieux comprenant de longues prières et des chroniques.
L’insuffisance des sources ne permet pas d’avérer ses qualités d’écrivaines. Toutefois, il est indéniable que sa figure sert un rôle historique et politique. Son père assure sa propre souveraineté grâce à l’importante fonction d’Enheduanna auprès du dieu poliade qui protège la ville d’Ur, dont elle se fait le relais. De même, les hymnes religieux dont elle serait l’auteure auraient pu influencer des révoltes.
Maitreyi, l’interprète du veda (9e siècle av. J.C.)
Prédestinée par son nom, Maitreyi, la « sage », est une des premières philosophes. Fille d’un ministre du roi, elle fait partie des brahmavādinī, les femmes ascétiques qui ne sont pas mariées.
Sa doctrine considère que le monde phénoménal est une illusion et que la réalité est, elle, réductible à un principe unique à l’œuvre dans l’univers. Ce principe ultime (brahman), et donc réel, entretient des liens avec le concept de « soi » (ātman), notre immortelle et pure conscience d’être.