Dubaï - Jeu, luxe et volupté

Vous n’êtes pas près d’oublier votre descente vers Dubaï : entre l’erg de dunes et les eaux du golfe arabo-persique se dresse la Burg Dubaï, la plus haute tour du monde (plus de 800 mètres) ; vers la mer, presque minuscule, le Burg-al-arab, un hôtel 7 étoiles. Vers l’ouest, les eaux d’un bleu plus accentué du port en eau profonde ; et là, juste sous l’aile droite de l’avion, le plus grand complexe d’îles artificielles de la planète (Palm Jumeirah)…

Contrairement à ses voisins, Dubaï ne peut pas compter sur le pétrole : découverts en 1966, les rares champs pétrolifères de l’émirat ne permettent pas une exploitation de longue durée. La solution va venir de la capacité à attirer les capitaux étrangers et à créer les infrastructures territoriales d’un « hub » mondial de la finance, du commerce et du tourisme. Dubaï va profiter de deux circonstances favorables au début des années 1980. Le Liban qui était alors « la Suisse du Moyen-Orient » sombre dans la guerre civile, les banques cherchent un nouveau lieu pour se territorialiser ; et le contournement de l’embargo américain vers l’Iran de la révolution islamique crée d’énormes masses d’argent illégal en quête de blanchiment.