Et les chercheuses ?

Dans le monde de la science aussi, il existe un plafond de verre. C’est ce que révèlent plusieurs enquêtes. Faut-il pour autant y voir le fruit d’une discrimination directe ? Telle n’est pas semble-t-il la raison principale. Il convient donc d’interroger les évaluations faites de l’activité scientifique. Une enquête menée par l’équipe de Suzanne de Cheveigné (1) au CNRS a mis en évidence l’implication « spontanée » des femmes dans la vie collective des laboratoires « tant en matière d’animation scientifique, d’organisation logistique, d’hygiène et de sécurité, que de formation, de vulgarisation, voire de soutien moral des uns et des autres » . Un investissement que les hommes délèguent aisément et qui n’est guère pris en compte dans l’évaluation de leur travail.