Faire la paix au 21e siècle

Les traités furent longtemps les principaux instruments de pacification des relations internationales. D’autres acteurs se mobilisent pour une paix « positive », jugée plus durable.

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LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES : L’ONU

Héritière de la Société des nations (SDN), l’Organisation des Nations unies (Onu), née en 1945 est la plus grande organisation internationale, réunissant 193 États souverains. Dans sa charte de 1948, « la paix et la sécurité internationale » constituent deux de ses objectifs essentiels. Elle promeut deux visions de la paix.

Tout d’abord, la paix par la sécurité collective. Face aux conflits, l’originalité de l’Onu est d’apporter une réponse multilatérale, concertée à l’échelle de l’institution, là où les traités n’engagent que les États signataires. Le Conseil de sécurité (CSNU) constitue le principal organe de délibération et de décision. S’appuyant sur le droit international, ses résolutions peuvent impliquer le recours à la force. Ce fut le cas lors de la première guerre d’Irak en 1991, quand Saddam Hussein a envahi le Koweït. Cinq États (France, Chine, États-Unis, Royaume-Uni, Russie) y disposent d’un droit de véto, ce qui limite son pouvoir et peut conduire à des blocages. On l’a vu lors de la guerre en Syrie en 2013, qui a divisé les puissances occidentales et la Russie, alliée de Bachar el Assad. Par ailleurs, les États peuvent agir unilatéralement sans que l’Onu ne donne son aval, comme ce fut le cas des États-Unis en Irak en 2003.