Lorsqu’il était adolescent, Daniel Goleman avait pris l’habitude de faire ses devoirs en écoutant les quatuors à cordes de Belà Bartok, « légèrement cacophoniques, mais agréables à mon oreille ».
Plus tard, journaliste au New York Times, il travaillait dans une salle de rédaction où les rédacteurs devaient écrire leur papier au milieu d’un brouhaha permanent. Peu à peu, il est parvenu à s’extraire mentalement de cet environnement bruyant pour se focaliser sur ses sujets d’articles. Comment ? En travaillant cette capacité attentionnelle, qui peut s’entraîner au fil du temps.
Le processus attentionnel est ainsi fait : nous sommes bombardés à tout instant de milliers d’informations qui nous parviennent aux oreilles, aux yeux et même au toucher (songez un instant à votre langue qui touche votre palais, cette sensation est bien là, même si on n’y pense jamais). L’attention sélective, la concentration, consiste à se focaliser sur une partie de ses informations et à mettre en mode « veille » tout le reste.
Le journaliste qui écrit son article ou le voyageur qui lit dans le métro sait mettre en sommeil provisoirement le monde extérieur pour se focaliser sur son champ de vision et sur ses idées.