L'approche centrée sur la personne

Cette thérapie repose sur un postulat optimiste : chacun détient en soi les clefs de son bien-être. Malgré les difficultés qu’il suscite, le travail intérieur peut déboucher sur la libération de son potentiel.

L’approche centrée sur la personne (ACP) se trouve à l’origine du courant humaniste en thérapie, qui se veut depuis un demi-siècle la troisième voie entre psychanalyse et thérapies comportementales. L’ACP se fonde sur trois « conditions nécessaires et suffisantes » pour que chacun puisse accéder à la connaissance de soi, et répondre aux questions liées à toute existence humaine : qui suis-je, quel est mon but dans la vie, vers où tendent mes efforts ? L’esprit de la démarche pourrait aussi être traduit par les trois notions de « liberté », « égalité », « fraternité ». Nous allons voir pourquoi.

 

Liberté, égalité, fraternité

• D’abord la liberté : c’est celle de se trouver, d’exister, d’être, en dehors de concepts préétablis, ce qui exclut que l’« autre », l’écoutant, le thérapeute, ou plus généralement la communauté, puisse savoir mieux que soi le chemin à emprunter. Chacun est seul à pouvoir découvrir ses possibilités d’existence propres, d’où l’expression « centrée sur la personne ». Celle-ci doit trouver son « centre d’évaluation interne » grâce à l’empathie du thérapeute, première des trois conditions nécessaires et suffisantes : l’empathie signifie que l’écoutant va saisir le vécu émotionnel de celui qu’il écoute, et lui transmettre cette compréhension comme un miroir. Ainsi, à la question : « Est-ce cela que vous ressentez ? » , il arrive fréquemment, lorsque la réponse est positive, que la personne ajoute : « Et je n’en prends conscience que maintenant. » Dans le cas contraire, elle va pouvoir affiner, préciser : « Non, ou, pas tout à fait, c’est plutôt ceci ou cela… » Ce qui lui permet d’approfondir son introspection.