Selon la définition qu’en a donnée Raymond Aron, « une action violente est dénommée terroriste lorsque ses effets psychologiques sont hors de proportions avec ses résultats purement physiques ». Si, désormais, la menace d’attentats est une donnée géopolitique, la peur qu’elle suscite et entretient a déjà frappé les imaginaires par le passé.
Ainsi la France du XIXe siècle a-t-elle connu des actions terroristes qui, de la tentative de la rue Saint-Nicaise contre le Premier consul (1800), jusqu’à l’assassinat du président Sadi Carnot (1894) en passant par la machine infernale de Giuseppe Fieschi (1835) et les bombes anarchistes, ont marqué l’opinion et le pouvoir.