En dix ans, l’éducation positive a envahi les rayonnages des librairies. Pourtant, qui se souvient que le premier usage de cette terminologie remonte à Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ? Dans son traité Émile, le philosophe prônait une éducation « négative » où l’enfant apprend au contact du monde, contre une éducation « positive » qu’il critique, basée sur l’enseignement théorique des savoirs. Le terme réapparaît le siècle suivant sous la plume du philosophe Auguste Comte (1798-1857), inspirateur de l’école républicaine. Éduquer « positivement » consiste alors à valoriser une connaissance fondée sur les savoirs scientifiques – les « faits positifs » – plutôt que sur les croyances religieuses. Difficile dès lors d’y voir une filiation avec nos best-sellers de la parentalité !
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L'éducation positive
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