L’économiste Joseph Stiglitz, critique bien connu du « fondamentalisme du marché », était l’un des auteurs que l’on attendait dans le champ, assez embouteillé, de l’analyse de la crise financière 2007-2009. Le prix Nobel 2001 a pris l’option d’attendre avant de livrer son verdict. Il a bien fait. Du coup, il propose moins un livre à chaud qu’une réflexion à la fois accessible et profonde sur les lendemains du cataclysme financier global. S’il revient, de manière circonstanciée, sur la genèse du tsunami, l’ouvrage s’attache surtout à analyser – et à critiquer – les mesures et les réformes adoptées dans l’après-crise. Des mesures qui, selon lui, ne tournent pas résolument le dos aux erreurs du passé, ni ne jettent les bases d’un développement plus équilibré des économies capitalistes.
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Dix livres pour l'été
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