Le langage, c'est les autres !

Les parents ne sont pas les seuls à contribuer au développement du langage chez l’enfant. Leurs camarades ou les professionnels de la petite enfance, par exemple, jouent aussi un rôle important.

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Qu’est-ce qui motive un enfant à parler ? Non pas tant le plaisir de s’écouter disserter (ça, c’est pour plus tard) que la nécessité d’échanger avec son entourage pour exprimer des demandes, communiquer des besoins ou partager des émotions. Quand ces échanges sont constructifs, c’est-à-dire si l’enfant est entendu, ses demandes prises en compte, sa prise de parole valorisée, les progrès sont d’autant plus rapides. Si les parents sont les premiers intermédiaires du langage, d’autres acteurs y participent : la fratrie, le cercle familial élargi, les professionnels de crèche ou halte-garderie, les enseignants en maternelle, mais aussi les premiers copains. Ces dernières années, de nouvelles recherches en contexte « écologique »* – dans les crèches, écoles maternelles et autres lieux de la petite enfance… – se sont développées pour étudier l’influence des adultes et des pairs dans l’acquisition du langage. « Avec ce type d’étude, nous avons accès à des données réelles dans un contexte non fabriqué par des chercheurs et chercheuses. Nous essayons de nous intégrer le plus possible à la situation, de ne plus constituer un élément perturbateur. L’inconvénient, c’est que nous ne pouvons pas orienter la recherche, pour cette même raison », précise Caroline Masson, maîtresse de conférences en sciences du langage à l’Université Sorbonne Nouvelle, responsable du programme « RaProChe » (Recherche-Action Professionnels/Chercheurs) 1.