Le plaisir sexuel, un moteur de l'évolution ?

La recherche du plaisir et la cognition semblent être deux des principaux facteurs de l’évolution culturelle. Émancipée du contrôle biologique 
de la reproduction, la sexualité humaine a évolué vers l’hédonisme et la culture.

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Il est difficile de connaître exactement l’organisation biologique des mammifères à l’époque préhistorique. Mais en réalisant une synthèse des connaissances actuelles, on peut identifier les principaux facteurs neurobiologiques qui contrôlent le comportement de reproduction chez la plupart des espèces animales.

La reproduction et la copulation

Chez les mammifères non primates (rongeurs, canidés, félidés, etc.), il existe un véritable instinct de la reproduction. L’anatomie et le système nerveux sont spécifiquement organisés pour la copulation hétérosexuelle. Les systèmes olfactifs détectent les phéromones sexuelles, ce qui induit l’excitation sexuelle et le rapprochement des partenaires sexuels. Puis, lorsque les animaux sont en contact physique, les réflexes sexuels, comme l’érection, l’éjaculation ou la lordose (la courbure du dos de la femelle, qui présente le vagin au mâle), permettent la réalisation de la copulation et la fécondation. Le système de récompense permet, entre autres, l’apprentissage de la motivation hétérosexuelle. Enfin, les hormones, qui circulent dans tout l’organisme, contrôlent la différenciation sexuelle de l’organisme et la copulation. Mais chez les primates, et surtout chez les hominidés (orangs-outans, gorilles, chimpanzés et humains), les études récentes ont mis en évidence des modifications du contrôle neurobiologique du comportement sexuel.