Vous menez avec vos collègues du laboratoire CERAG de l’université Grenoble-Alpes une enquête sur le télétravail 1. Quels sont son objectif et sa méthodologie ?
Cette enquête, lancée au printemps 2020 en plein confinement dans le cadre de la chaire « Management et santé au travail », vise à comprendre les effets du télétravail sur la santé des collaborateurs et l’exercice du management. En raison du contexte sanitaire, nous avons d’abord opté pour un questionnaire numérique, envoyé à plusieurs organisations partenaires, publiques et privées. Les questions portaient notamment sur l’impact du télétravail sur l’articulation vie professionnelle-vie personnelle, la communication au sein de l’équipe, le management… Un second questionnaire électronique, diffusé en novembre-décembre 2020, a souligné les évolutions importantes survenues depuis le printemps. Une troisième vague, en cours depuis l’automne, permet de préciser les premiers constats, dans un contexte où le télétravail s’est largement développé hors confinement. Nous réalisons aussi depuis septembre des entretiens semi-directifs avec les collaborateurs de plusieurs entreprises qui souhaitent plancher sur l’organisation du travail en mode hybride. Au-delà du constat, l’idée de cette recherche-action est d’élaborer et de tester des solutions managériales avec eux. À ce jour, environ 20 000 salariés, cadres et employés, nous ont répondu.