Printemps 2003, en quelques jours l’armée irakienne est défaite par les États-Unis. Hiver 2008, la première puissance mondiale n’a toujours pas réussi à stabiliser le pays.
Été 2006, le Hezbollah tire des milliers de roquettes sur le nord d’Israël sans que la puissante armée israélienne, Tsahal, n’y puisse rien.
Été 2008, la Russie s’impose brutalement aux marches de son empire défunt, mais doit finalement renoncer à s’installer en Géorgie face à la campagne diplomatique menée par l’Europe.
Ces trois événements consacrent la mise en échec de la puissance* (1) notamment confrontée à des conflits asymétriques* comme en Irak ou au Liban. Au « Yes we can », de Barack Obama semble répondre un peu partout dans le monde : nous aussi, nous pouvons.
Et peut-être d’abord en Iran, pays lancé dans une course pour être la puissance incontournable du Moyen-Orient, et qui conteste l’un des principaux privilèges occidentaux : la détention de l’arme atomique. Le problème n’est pas de savoir s’il l’obtiendra, mais quand, et encadré par quels types de négociations. Israël l’a bien compris, rare pays à avoir boudé l’élection du nouveau président des États-Unis, défenseur d’un dialogue avec l’Iran.
Provincialiser l’Occident
De même la Chine, rejetant toute référence à la démocratie, avance ses pions comme jamais elle ne l’a fait sur l’ensemble de l’échiquier mondial, notamment en Afrique où elle propose de réaliser intégralement les projets de développement en échange de concessions minières et pétrolières, que le pays soit mis au ban de la communauté internationale ou non. Les droits de l’homme et la démocratie ne sont pas des principes qu’elle défend (2). Là encore le projet « occidental » d’imposer les droits de l’homme au monde entier est mis à mal.