Les troubles de la motivation

Apathie ou aboulie ?
Ne pas confondre

L’apathie caractérise l’état d’une personne qui n’éprouve aucune motivation, aucun intérêt, aucune passion. Jadis employée pour qualifier l’attitude des soldats au retour de la Première Guerre mondiale, ces derniers ayant perdu l’intérêt pour la vie civile, l’apathie se manifeste en cas de dépression, de schizophrénie ou de problèmes neuronaux comme l’hypothyroïdie (insuffisance hormonale de la thyroïde).

Prendre des décisions, accomplir des actes pourtant planifiés devient difficile pour ceux qui sont atteints d’aboulie. Une personnalité aboulique a la volonté d’accomplir des actions, mais elle est dans l’incapacité physique de le faire. Ce trouble peut provenir de maladies comme la narcolepsie, la fatigue chronique ou encore le syndrome d’épuisement professionnel (burn-out).

 

La dopamine, hormone de la motivation ?

Les chercheurs ont identifié depuis longtemps le rôle de ce neurotransmetteur : la libération massive de la dopamine après un effort permettrait de comprendre la motivation à court terme. Mais comment expliquer les projets de longue haleine, récompensés plusieurs mois, voire plusieurs années après leur lancement (régime, projet professionnel ou familial) ? Une étude réalisée par des biologistes américains montre que la dopamine est présente dans le corps tout au long d’un effort, en moindre quantité cependant. On anticiperait la récompense à venir en libérant un peu de substance, ce qui permet d’entretenir la motivation. Du moins, c’est ce que révèle l’expérience de Mark W. Howe et de ses collègues, réalisée sur des rats.