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Dans The Generation of 1914, un livre d’histoire culturelle sur les combattants de la Grande Guerre paru en 1979, l’Américain Robert Wohl estimait que ces jeunes hommes avaient reçu dans les tranchées une « leçon inoubliable » de « générationalisme » : « Ceux qui risquaient leur vie au front étaient en grande majorité jeunes, et ceux qui dirigeaient la guerre de l’arrière et qui justifiaient la boucherie tendaient à être plus vieux. » « Générationalisme » : ce mot, qui désigne le recours systématique au concept de génération pour narrer la réalité sociale et politique, s’avère de plus en plus présent dans les travaux de sciences sociales. Le plus souvent, sur un ton inquiet.