Paroles de désengagés

« J’ai pris ce poste uniquement parce que c’est à cinq minutes de chez moi, je vous le dis franchement. »
« Je me dis : “Tu as un bureau sympa ; ta fille n’est pas loin.” »
« J’en vois certains qui passent beaucoup d’heures au boulot. Moi je pense que cela a de moins en moins d’intérêt de passer beaucoup d’heures au boulot. »
« Aujourd’hui, de toutes les façons, qu’on bosse ou qu’on ne bosse pas,
c’est lissé. À la limite, si on a envie de réussir aussi sa vie personnelle, il faut lisser un peu l’effort au boulot. »
« Au début je faisais cela très sérieusement. J’avais besoin d’y croire. Je croyais aux organisations, à la productivité, à l’industrialisation. Progressivement, les masques sont tombés. Tout s’est lézardé. Il y avait les rituels des grandes boîtes, toute la tartouillerie pour se faire remarquer. Maintenant je ne marche plus. C’est une énorme hypocrisie. Je n’y crois plus. »