Sur le plan sociologique
Le « postféminisme » se manifeste à travers une série de postures assumées par de nouvelles générations de femmes, souvent cultivées et féminines. Elles revendiquent leur liberté à travers une palette de choix de vie. Telles ces « top girl », des étudiantes parfaitement au courant des théories féministes, qui participent à des concours de beauté ; ces jeunes célibataires qui s’inscrivent à des clubs de tricot ; ces femmes qui choisissent d’être mère au foyer (bien qu’elles aient la possibilité et les compétences pour travailler) ; ou ces musulmanes qui choisissent de porter le voile, invoquant simultanément leur liberté de conscience et le « droit à disposer de son corps ».
Sur le plan philosophique
Le postféminisme peut désigner des courants de pensée qui se situent au-delà du féminisme traditionnel qui a prévalu jusque dans les années 1970.
Le féminisme traditionnel distinguait le sexe (biologique) et le genre (les rôles masculin et féminin comme construction sociale).
Pour les philosophes postféministes, penser en termes de « genre » (masculin ou féminin), c’est encore rester dans le cadre d’une dichotomie. Le postféminisme philosophique affirme la diversité des statuts et des orientations sexuelles. Sur le plan de l’orientation sexuelle, on peut être hétéro, homo ou bi. Sur le plan biologique, on peut être un garçon, une fille, hermaphrodite ou, pourquoi pas, expérimenter une infinité de variations par le recours aux drogues ou aux prothèses de toute sorte.