La reconnaissance des visages est l’une de nos aptitudes particulières et hautement spécialisées, comme la capacité à acquérir le langage ou à disposer d’une théorie de l’esprit (c’est-à-dire à pouvoir comprendre les intentions d’autrui), qui nous sont indispensables pour vivre ensemble.
Parler de « cerveau social » suppose que nous sommes une espèce sociale, dotée de compétences spécifiques pour vivre en société.
La vie en société suppose aussi l’existence de comportements et émotions particuliers – attachement, amour, empathie. Sans cet équipement émotionnel de base, la vie sociale se révélerait impossible. Ces émotions sociales nous poussent à rechercher
la compagnie d’autrui.
Comme pour le désir sexuel, celui de vivre en compagnie des autres ne s’apprend pas. L’enfant humain a besoin des autres pour vivre. Les préférences sociales (qui j’aime, qui je déteste) vont être forgées par la culture, l’expérience.
Ce penchant irrépressible des humains à rechercher la compagnie de leurs semblables se voit sûrement représenté par le succès extraordinaire des réseaux sociaux sur Internet.