Le numérique fait aujourd’hui partie des secteurs qui pèsent dans l’économie française (encadré ci-dessous). Ce domaine se révèle particulièrement dynamique et les possibilités d’emploi semblent nombreuses.
Par exemple, le Baromètre 2015 des start-up du numérique affiche un beau fixe. Reposant sur l’étude de 171 jeunes entreprises françaises exerçant leur activité économique dans le domaine des nouvelles technologies de l’Internet et de la communication sur la période 2013-2014, il montre que leurs effectifs ont progressé de 30 %. Elles fournissent des emplois relativement stables (92 % des salariés sont en CDI) et qualifiés (75 % des effectifs ont au moins un bac + 5). Par contre, on compte seulement 9 % de femmes, et donc 91 % d’hommes, parmi les créateurs d’entreprises sur le Web. Le chiffre d’affaires global de ces start-up a progressé de 37 % par rapport à 2013.
Une success story discutée
Ces indicateurs reflètent-ils la réalité ? Comme le note le fondateur de France digitale, une association qui a pour but de promouvoir le Web entrepreneuriat, « ce baromètre a pour vocation de montrer l’extraordinaire dynamisme et le fort impact économique et social des start-up du numérique qui se comptent par milliers en France ». Rien n’indique que ces quelques 170 jeunes pousses soient représentatives de l’ensemble des milliers de Web entreprises créées chaque année…
Vrai ou pas, nombreux sont ceux qui veulent croire à la success story de l’Internet. L’entreprenariat via le Web est encouragé tout particulièrement. HEC-Paris notamment s’est lancé dans la création d’une spécialisation en entreprenariat digital. Trois programmes de formation relativement courts et faisant appel à des pédagogies innovantes se développent. Elles s’orientent vers l’action, la mise en pratique directe (learning by doing) : Académie start-up (3 semaines à temps plein pour sensibiliser les étudiants) ; le Certificat Digital Entrepreneur (5 semaines intensives pour les étudiants en dernière année de HEC) ; et la Majeure Digital – option entrepreneur, année commune aux élèves de HEC, mais permettant de se spécialiser dans l’entreprenariat numérique.