Qui sont les rééducateurs ?

Orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes… Les rééducateurs sont aujourd’hui de plus en plus sollicités, notamment par les parents d’enfants en difficulté à l’école. En quoi consiste leur travail ?

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Dyslexie, dysgraphie, troubles de l’attention (TDAH), difficultés d’organisation et de planification du travail scolaire… Lorsque les aménagements pédagogiques en classe ne suffisent pas, de plus en plus d’enfants sont orientés vers les professionnels de la rééducation en vue de rectifier ces entraves aux apprentissages. Des professionnels toujours plus nombreux, dont les orthophonistes tiennent le haut de l’affiche, avec une demande qui ne cesse d’augmenter et des délais d’attente pour une prise en charge pouvant aller jusqu’à deux ans dans certaines régions. Si, de plus en plus systématiquement, les enfants en difficulté à l’école sont orientés vers des orthophonistes, les interventions rééducatives comprennent bien d’autres spécialités : psychomotriciens, ergothérapeutes, graphothérapeutes, neuropsychologues, psychopédagogues, orthoptistes… Ces professionnels interviennent pour toutes formes de handicaps, parfois auprès d’adultes avec des troubles psychiques ou victimes d’accidents cérébraux (AVC, trauma crânien…). 

Des métiers en pleine expansion

• Les orthophonistes : avec plus de 25 000 professionnels en France, ils sont les plus nombreux et les seuls rééducateurs (avec les orthoptistes) à être remboursés par la Sécurité sociale. Ils prennent en charge les troubles du langage (dysphasie, bégaiement), de l’écrit, de la lecture (dyslexie), ou encore du raisonnement logico-mathématique (dyscalculie). 80 % travaillent en libéral, les autres dans les établissements médico-sociaux et les hôpitaux. Mais leur faible reconnaissance salariale dans le secteur public en fait une denrée de plus en plus rare dans ces établissements. Devant les listes d’attente qui s’allongent partout en France, la Fédération nationale des orthophonistes réclame une augmentation du nombre d’étudiants admis en formation (au moins 100 de plus par an) et des postes salariés plus justement rémunérés.