Affublé ou non du préfixe « néo », le libéralisme économique est souvent accusé de favoriser l’égoïsme, de creuser les inégalités, d’être obnubilé par la recherche du profit et de provoquer la destruction de l’environnement. D’où la tentation d’y mettre un terme. Mais, selon Alexis Karklins-Marchay, les restrictions au libre-échange proposées par ses ennemis sont loin de garantir un mieux-être. Pour autant, l’économiste reconnaît que le néolibéralisme incarné par des penseurs comme Friedrich Hayek et Milton Friedman, partisans du laisser-faire, n’est pas optimal pour le bien-être de la population. Aussi nous invite-t-il à redécouvrir une autre forme de libéralisme, l’ordolibéralisme, incarné par des penseurs comme Walter Eucken et Wilhelm Röpke, qui fait une place importante à la solidarité, à la sobriété et, d’une manière générale, au sens de la mesure.