Les différences de sexes
Dans les travaux qui s'appuient sur une optique « différencialiste », les différences sont naturelles et non construites; des faits de nature et non des inégalités. Les spécificités des hommes et des femmes doivent être chacunes valorisées.
On étudie alors la distribution des rôles dans la famille, le rapport au corps et la sexualité, les partitions symboliques entre hommes et femmes (nature/culture, corps/esprit, public/privé) comme les manifestations d'oppositions naturelles.
Pour Luce Irigaray, philosophe et psychanalyste, le monde des femmes véhicule de nouvelles valeurs et « les propriétés de l'identité féminine restent encore à penser (...) mais à travers une culture de l'être-femme ». (Etre deux, Grasset, 1997).
Les stratégies et les rôles
Les approches « égalitaristes » abordent les inégalités du point de vue des acteurs, de leurs ressources et de leurs stratégies.
Ainsi, l'infériorité des femmes dans le travail est expliquée par des écarts de ressources (insuffisance de qualification, poids des charges familiales, faible intégration au monde professionnel ou politique). En sociologie de la famille par exemple, beaucoup de travaux ont analysé les stratégies et l'ajustement des rôles par les interactions dans le couple.
Ainsi, Andrée Michel (Sociologie de la famille, Mouton, 1970) s'est livrée à une critique des approches traditionnelles, comme la thèse fonctionnaliste de Talcott Parsons qui naturalisait la répartition des rôles entre les deux sexes.